Aujourd’hui je fais escale à Zanzibar pour savourer un truculent petit déjeuner.
Zanzibar avec ses jardins d’épices, ces jolis sourires, ses longues plages de sable blond extra fin et, en toile de fond, le goût d’une infusion d’hibiscus avec le souvenir d’Out of Africa … Un rêve africain en majesté.

Ce matin ce sera assurément un festival de couleurs, de parfums et de cultures.
L’arrivée à Zanzibar est toujours la même. Un mélange d’excitation, de vertige et d’humilité face à la majestueuse Stone Town. La foule bigarrée, le bruit omniprésent, dans les ruelles et les marchés… Je me laisse aspirer par cet incessant tourbillon. Mais Zanzibar c’est aussi de belles promenades dans de charmants parcs botaniques où règne un calme insolent.
Des palmeraies s’étendent de part et d’autre. La ville semble très petite et plate. Sur le quai, les deux principaux monuments, le palais du sultan et le « Palais des Merveilles » montent la garde telles des sentinelles.
Les Zanzibarites ont une façon bien singulière de se déplacer, les coups de klaxons intempestifs remplaçant l’usage des clignotants, dans un dédain total du Code de la route. Les Dala-Dala, bus locaux peu onéreux, toussotant et fumants, offrent aux visiteurs un spectacle étonnant. Certains occupants faisant preuve d’une dextérité exceptionnelle pour rester en équilibre. S’il vous venait l’idée de traverser, à pied, une route, vous devrez vous armer de patience ou bien faire acte de bravoure.
Pour profiter, pleinement, d’une belle et longue journée, je me réveille très tôt. Les matins d’Afrique m’émeuvent et m’incitent à de la déférence face à cet astre incandescent. Dès potron-minet, les vendeurs ambulants proposent mille et une babioles que ce soit sur le bord d’une route, sur les étals des marchés ou sur la plage. Je ne me lasse jamais, de ces délicieux instants.
Le vendredi, à Stone Town, c’est fête ! Avant l’appel du muezzin, les familles se regroupent pour partager des moments de prière. L’église qui fait face à la Mosquée, sonne, les cloches pour les vêpres. Ce mélange des cultes, ici, ne semble déranger personne. Quel bel exemple d’humanité et de tolérance.
Je pense à tous ces écrivains, pour qui, cette île au carrefour de l’Inde, de l’Arabie et de l’Afrique, était devenue un fantasme. Rimbaud, Kessel et Jules Vernes qui ne purent l’atteindre. Zanzibar l’improbable devint un mythe.
Je ressens, en arpentant les villages, une sorte de noblesse. Les gens sont tous idolâtres. Ils ont un langage bien à eux. Jules Verne s’inspira de Zanzibar pour enclencher l’aventure de son premier roman, Cinq semaines en ballon. En d’autres temps, Zanzibar était le Bagdad, l’Ispahan, le Stamboul de l’Afrique orientale.
« Peut-être irai-je à Zanzibar, d’où l’on peut faire de longs voyages en Afrique… »
Arthur Rimbaud.
« Zanzibar… Je n’aurai plus jamais le loisir de m’y rendre. Zanzibar, paradis dans l’océan Indien, embaumé de clous de girofle. »
Joseph Kessel.
Parce qu’ils ont eu cette obsession que moi aussi j’ai voulu aller à Zanzibar. J’ai eu plus de chance parce qu’au XXIe Siècle il nous est plus facile de voyager. Plus loin, plus vite et moins cher…
L’humble voyageur que je suis, trouve, ici, le fil de ses rêves. En écrivant ces instantanés de vie, l’encre de mon stylo se dilue dans les gouttes de sueur qui tombent sur mon carnet de notes. Je pousse une porte de bois et de fer forgé pour m’installer à l’intérieur d’un jardin. Je contemple cette insouciance qui m’envahit. Je laisse mes pensées vagabonder dans ce palais aboli et à l’apparente absence, gravir des escaliers effondrés donnant sur des cours vides d’où jaillit l’élégance d’un cocotier. Soudain cette forteresse portugaise livrée aux piaillements des oiseaux exotiques, ces bains persans aux coupoles béantes, alourdies de feuilles, retrouvent leur grandeur d’antan.
Si l’Afrique est le continent où les choses vieillissent le plus vite, c’est aussi celui où elles durent le plus longtemps. Cet étrange vieillissement intemporel donne son charme incomparable à Zanzibar.
Les pas, du serveur venu me proposer un peu plus de thé, me sortent de ce rêve. Je me plais à imaginer ce qu’aurait pu être un petit déjeuner en compagnie d’Arthur Rimbaud, de Joseph Kessel et de Jules Vernes, ici à Zanzibar en terre Africaine.
A Zanzibar c’est à l’hôtel Gold que je dépose mes valises…C’est mon adresse, c’est là où je me sens étrangement bien…
« Si je connais une chanson d’Afrique, de la girafe et de la nouvelle lune couchée sur le dos, des charrues dans les champs et des visages en sueur des cueilleurs de café, l’Afrique connaît-elle une chanson de moi ? »
Isak Dimensen, Out of Africa
Un audacieux voyageur… (YQ)

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